La traduction d’un document administratif tel qu’un Kbis répond à la nécessité de le rendre compréhensible pour des institutions étrangères. Si vous exercez des activités dans un pays non francophone, il y a de fortes chances que l’administration locale exige une version accessible à ses agents. Cela facilite leur vérification et limite les erreurs d’interprétation.
Dans le cadre d’une procédure administrative ou d’un litige potentiel, certaines juridictions peuvent exiger que tous les éléments du dossier soient dans leur langue officielle. Par exemple, pour la constitution d’une filiale, l’obtention d’une licence d’exploitation ou la demande de subventions internationales, l’administration requérante pourra réclamer une traduction assermentée. Cette traduction, effectuée par un traducteur agréé, a une valeur légale équivalente au document original. Elle confirme que le contenu du Kbis numérique est parfaitement reproduit dans une autre langue.
En pratique, la traduction assermentée vous sera souvent demandée dans des pays comme l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne, qui disposent de procédures administratives exigeant des documents entièrement rédigés dans la langue locale. Au-delà de l’Europe, de nombreux États imposent la présentation de documents officiels en anglais, comme au Canada (province anglophone) ou dans certains pays d’Asie. Dans ces situations, vous devez donc fournir un Kbis numérique traduit par un professionnel assermenté, parfois accrédité par les tribunaux du pays émetteur.
Le coût d’une traduction peut varier en fonction de la longueur du document et de la technicité du contenu. Concernant un Kbis, la somme se situe souvent entre 40 et 80 euros, selon le traducteur et la langue cible. Cette dépense reste donc généralement raisonnable, surtout si l’on considère les enjeux d’une expansion internationale réussie.
Par ailleurs, n’oubliez pas que la traduction assermentée certifie la conformité du document, mais ne garantit pas nécessairement sa validité légale internationale. En d’autres termes, vous devez vérifier si, en plus de la traduction, l’administration requiert une apostille pour confirmer l’authenticité de l’extrait Kbis lui-même. Dans certaines juridictions, la traduction seule ne suffit pas. Dans d’autres, c’est l’inverse : l’apostille n’est pas nécessaire, seule la traduction assermentée est demandée.
Exemple pratique de demande d’ouverture de compte bancaire
Imaginez que vous souhaitiez ouvrir un compte bancaire professionnel en Allemagne pour votre société française. La banque allemande va vous demander plusieurs documents, dont un extrait Kbis. Généralement, un extrait Kbis traduit en allemand et certifié conforme (traduit par un traducteur assermenté officiel) sera indispensable pour que l’agent bancaire puisse l’analyser rapidement. Parfois, une apostille n’est pas requise, car la banque fait confiance à la version traduite et sait déjà vérifier la légitimité du document en ligne via les registres officiels.
Toutefois, si cette même banque exige, par exemple, une preuve d’authenticité émanant des autorités françaises, elle peut alors réclamer une apostille. Dans ce cas précis, même une traduction certifiée doit être accompagnée de la preuve que le document d’origine (ou sa copie) a été légalisé.