Les enjeux de la TVA sur les immobilisations à l’étranger

Lorsque votre entreprise achète une immobilisation – par exemple une machine de production, un outil high-tech ou un équipement informatique – la question de la TVA peut rapidement devenir un véritable casse-tête si vous choisissez de l’installer dans un autre pays. Dans un contexte intracommunautaire, vous devez être particulièrement vigilant à la localisation de l’opération, aux règles de facturation, ainsi qu’à la récupération de la TVA payée en amont. Chaque pays possède sa propre législation, même si le cadre général est harmonisé au niveau de l’Union européenne. Il convient donc de maîtriser les obligations fiscales relatives au pays où l’immobilisation est mise en service. Le manquement à ces obligations peut entraîner des coûts supplémentaires, voire des sanctions. Entre les règles de territorialité, les exceptions spécifiques et les particularités administratives, il y a fort à parier que ce sujet mérite une attention soutenue. Dans tous les cas, déterminer si vous avez la possibilité de récupérer la TVA sur une telle opération dépend de plusieurs facteurs que nous allons mettre en lumière ensemble.

La notion de territorialité et son impact

Au sein de l’Union européenne, le principe de base veut que la TVA soit due dans le pays où s’effectue la livraison ou la prestation. Cela signifie que si votre bien est livré en France et que votre fournisseur est basé en Italie, votre fournisseur facturera en principe la TVA italienne, sauf s’il applique le régime spécifique des livraisons intracommunautaires exonérées. Toutefois, dans le cas d’une immobilisation qui va directement être installée ou utilisée dans un autre pays, il est crucial de savoir si la livraison est considérée comme localisée dans ce pays ou dans le vôtre. Cette distinction est primordiale pour la déclaration et la déduction éventuelle de la TVA. En d’autres termes, la territorialité détermine où la TVA est due, et par ricochet, où vous pouvez ou non demander son remboursement. Si vous ne respectez pas ces règles, vous vous exposez à des contrôles fiscaux pouvant occasionner des redressements et des pénalités. Comprendre la territorialité est donc la première étape pour appréhender la récupération de la TVA.

Définition d’une immobilisation “installée”

Pourquoi parle-t-on spécifiquement d’“installation” ? Parce que le simple fait d’expédier une marchandise dans un autre État membre ne suffit pas toujours à qualifier l’opération de service ou à la localiser de manière automatique. Lorsqu’une société acquiert un bien, le livre et l’installe physiquement dans un autre État de l’Union, un questionnement s’ouvre sur la nature de l’opération : s’agit-il d’une livraison intracommunautaire exonérée ou d’une prestation de services portant sur un bien immeuble ou un bien meuble installé ? Cette distinction va influer, d’une part, sur la façon dont le fournisseur facture la TVA et, d’autre part, sur la manière dont l’acquéreur pourra en demander la déduction. L’existence d’un montage professionnel, l’intervention sur site, le fait que l’installation ne peut pas être détachée facilement du sol, tout cela peut influencer la qualification de l’opération sous l’angle TVA. En résumé, “immobilisation installée” signifie souvent une opération revêtant un caractère plus complexe qu’une simple livraison transfrontalière.


Déterminer si la TVA est déductible pour l’immobilisation installée

La possibilité de déduire ou de récupérer la TVA sur une immobilisation installée à l’étranger dépend essentiellement de la localisation fiscale de l’opération et de votre qualité en tant qu’assujetti. Plusieurs cas de figure existent. Soit vous êtes considéré comme ayant effectué une acquisition intracommunautaire (dans le cas où le fournisseur applique l’exonération intracommunautaire), et vous devez alors autoliquider la TVA dans votre pays pour ensuite la déduire sous certaines conditions. Soit la TVA a été facturée et acquittée dans le pays de destination par votre fournisseur, et vous devrez entamer une procédure de remboursement de TVA via les mécanismes spécifiques prévus entre États membres. Dans de rares cas, vous pourriez être amené à enregistrer votre société à la TVA dans le pays où se trouve l’immobilisation pour réaliser la déduction en local. Cette dernière option est souvent contraignante, car il faut respecter toutes les obligations déclaratives du pays concerné. Nous allons examiner plus précisément ces différentes situations afin de vous aider à trouver la meilleure stratégie en fonction du contexte de votre entreprise.

Acquisition intracommunautaire et autoliquidation

Dans de nombreux scénarios, lorsque vous achetez une immobilisation auprès d’un fournisseur basé dans un autre État membre, la TVA est traitée sous le régime de l’acquisition intracommunautaire. Autrement dit, si vous communiquez votre numéro de TVA intracommunautaire valide à votre fournisseur et que certaines conditions sont remplies (bien transporté d’un État à l’autre, transaction professionnelle, etc.), ce dernier vous facturera hors TVA. Vous devrez alors déclarer une acquisition intracommunautaire dans votre pays de résidence fiscale, calculer la TVA, l’inscrire sur votre déclaration de chiffre d’affaires et, potentiellement, la déduire dans les limites légales. L’avantage de ce mécanisme est qu’il est relativement simple : vous ne payez pas la TVA à votre fournisseur, vous l’autoliquidez et vous la déduisez simultanément, ce qui la rend neutre d’un point de vue financier. Toutefois, ce dispositif ne s’applique pas à toutes les situations. S’il est fait mention d’une installation ou d’un montage impliquant la facturation de prestations sur site, souvent, les règles changent. Il faut alors s’intéresser de près au pays de destination pour vérifier si la TVA doit y être facturée.

Exemple concret d’autoliquidation

Imaginons que vous dirigez une PME française et que vous achetez un poste de soudure industriel auprès d’une société allemande. Le matériel doit être simplement livré, sans assistance particulière. En fournissant votre numéro de TVA intracommunautaire français, le fournisseur allemand vous facturera le poste de soudure hors TVA, indiquant que c’est une livraison intracommunautaire exonérée. À la réception de la facture, vous déclarez l’acquisition intracommunautaire dans votre déclaration française. Vous calculez la TVA française sur le montant d’achat, vous l’inscrivez dans la case dédiée, puis vous la déduisez dans la même déclaration, à hauteur des pourcentages de déduction applicables. Au final, l’opération est neutre en trésorerie sur la partie TVA, pour autant que le bien soit effectivement utilisé pour l’activité soumise à la TVA et à l’intérieur de votre champ de déduction.


Prestations liées à l’installation : où la TVA est-elle due ?

Lorsque l’opération ne consiste pas seulement à livrer une immobilisation, mais également à l’installer ou la monter chez vous (ou dans le pays de votre client), des règles spécifiques s’appliquent. En effet, une immobilisation installée ou assemblée est souvent considérée comme devant être taxée dans le pays où l’installation est effectuée. Sous certaines conditions, le fournisseur étranger pourrait être tenu d’obtenir un numéro de TVA dans le pays d’installation et d’émettre une facture avec la TVA locale. Cela signifie que vous, en tant qu’acquéreur, payerez la TVA du pays de destination directement à votre fournisseur. Vous pourriez ensuite demander la récupération de cette TVA via la procédure de remboursement prévue par la directive 2008/9/CE, si vous n’êtes pas enregistré dans ce pays. Ce mécanisme demande de la rigueur administrative : il faut respecter les délais, justifier l’affectation du bien à une activité donnant droit à déduction, et transmettre les documents nécessaires. Dans certains cas, la société acheteuse préfère s’enregistrer directement dans le pays d’installation pour éviter de devoir recourir à la procédure de remboursement. Cependant, cette solution est plus lourde sur le plan administratif, puisqu’il faut se plier à la réglementation locale, déposer des déclarations périodiques, éventuellement déposer des comptes, etc.

Cas pratique : montage d’une machine en Espagne

Illustrons cette situation. Supposons que vous êtes une entreprise française spécialisée dans la fabrication de produits agroalimentaires. Vous décidez d’acquérir une machine de conditionnement depuis l’Italie, mais l’installation et la configuration complète doivent se faire dans vos locaux espagnols, car c’est là que vous ouvrez votre nouvelle filiale. Le vendeur italien envoie ses techniciens en Espagne pour monter la machine et la calibrer. Juridiquement, on considère alors que le lieu de taxation est l’Espagne, puisque la machine est assemblée et devient opérationnelle sur le sol espagnol. Il est fort probable que votre fournisseur italien doive émettre une facture avec la TVA espagnole. Dès lors, vous aurez deux options : soit vous êtes déjà enregistré à la TVA en Espagne, et vous pourrez déduire cette taxe via votre déclaration locale, soit vous devrez engager une procédure de remboursement de la TVA espagnole via les portails électroniques prévus à cet effet. La démarche nécessite donc de bien anticiper les formalités en amont, sous peine d’allonger considérablement vos délais de récupération.


La procédure de remboursement de TVA intracommunautaire

Si la TVA a été facturée dans un autre État membre et que vous ne disposez pas d’y un numéro de TVA local (ou que vous ne souhaitez pas vous y enregistrer), vous pouvez entreprendre une demande de remboursement de la TVA auprès de l’administration fiscale de ce pays. Depuis la directive 2008/9/CE, les demandes de remboursement de TVA entre pays membres s’effectuent par voie électronique, via un portail mis à disposition par l’administration de votre pays d’établissement. Par exemple, si vous êtes établi en France, vous utiliserez le portail “Remboursement de TVA dans l’UE” disponible dans votre espace professionnel sur le site des impôts. Vous devrez renseigner diverses informations : numéro de facture, nature de la dépense, taux de TVA appliqué. Vous devrez également conserver les justificatifs (factures) au cas où l’administration espagnole, italienne ou autre effectue des vérifications. Le principal écueil que rencontrent les entreprises est de dépasser le délai légal de dépôt de la demande (souvent fixé au 30 septembre de l’année suivante pour les dépenses de l’année précédente). De plus, la rigueur est de mise : si la facture n’est pas correctement rédigée ou si l’immobilisation n’est pas jugée admissible à la déduction dans le pays concerné, la demande risque d’être rejetée.

Limitations et exclusions possibles

Il est très important de rappeler que chaque pays peut prévoir des restrictions spécifiques pour le remboursement de la TVA. Par exemple, certains pays peuvent exclure la TVA sur certains biens et services, ou fixer des seuils minimaux pour accepter la demande. Il se peut aussi qu’un pays refuse entièrement la prise en compte de certaines immobilisations considérées comme non nécessaires à l’activité de l’entreprise. Par ailleurs, si vous réalisez également dans ce pays des opérations taxables pour lesquelles vous auriez dû vous y enregistrer, l’administration peut estimer que vous auriez dû déclarer cette TVA localement et refuser la demande de remboursement. Connaître ces restrictions requiert souvent une veille active ou l’accompagnement d’un spécialiste. N’hésitez pas, le cas échéant, à solliciter un conseil fiscal sur place pour éviter de payer une TVA irrécupérable. Enfin, si votre société exerce des activités partiellement exonérées de TVA, il faudra non seulement consulter la réglementation du pays de l’immobilisation, mais aussi gérer la règle du prorata de déduction, ce qui peut compliquer davantage le dossier.


Doit-on systématiquement s’enregistrer à la TVA dans le pays d’installation ?

La question de l’enregistrement à la TVA à l’étranger n’est pas à prendre à la légère. En effet, vous n’êtes pas forcément contraint de vous immatriculer dans le pays où l’immobilisation est installée. Cela dépend non seulement de la nature de l’opération (fourniture de biens, prestation de services, travaux sur biens immeubles, etc.), mais aussi de la fréquence et de l’ampleur de vos opérations dans ce pays. Si vous réalisez régulièrement des opérations imposables localement, il peut être plus simple de disposer d’un numéro de TVA local. Vous déclarerez alors la TVA due et pourrez la déduire dans les déclarations périodiques. En revanche, si la situation est ponctuelle (une seule installation, par exemple), vous préférerez peut-être recourir au mécanisme de remboursement intracommunautaire. À noter qu’il peut parfois être plus économique et rapide de s’enregistrer localement, surtout si le montant de l’immobilisation est très élevé et que vous ne souhaitez pas attendre le remboursement qui peut prendre plusieurs mois, voire plus d’un an. Il n’y a pas de réponse unique, chaque cas doit être évalué en fonction des enjeux financiers, administratifs et stratégiques de l’entreprise.

La charge administrative d’un enregistrement local

Obtenir un numéro de TVA dans un autre État membre nécessite souvent de remplir un dossier, de fournir certains justificatifs (statuts de la société, pièce d’identité du représentant légal, pouvoir, etc.), et parfois de s’acquitter de frais. De plus, vous devrez respecter les obligations déclaratives locales : déclarations périodiques, déclarations annuelles, voire production de listings récapitulatifs. Si vous ne maîtrisez pas la langue du pays, ou si vous ne connaissez pas les spécificités du dispositif local, mieux vaut être accompagné par un cabinet spécialisé qui se chargera de la liaison avec l’administration fiscale. Cette charge administrative est donc un facteur important à considérer, en particulier pour de petites et moyennes entreprises qui ne disposent pas d’un service comptable dédié à l’international. Malgré tout, pour sécuriser des montants de TVA significatifs, cela peut s’avérer un investissement judicieux.


Fiscalité comparée : risks et opportunités

Le traitement de la TVA intracommunautaire pour les immobilisations installées à l’étranger peut parfois ouvrir des opportunités d’optimisation fiscale, mais également présenter des risques si les règles sont mal appliquées. Certains groupes internationaux choisissent délibérément d’établir leurs unités de production ou d’assemblage dans un pays qui offre un taux de TVA avantageux, combiné à des procédures de remboursement plus simples. Toutefois, la Commission européenne surveille étroitement ces pratiques, et les règles de territorialité ne sont pas aménageables à volonté : il faut respecter la réalité économique. Si vous basculez la livraison dans un pays à plus faible taux de TVA alors que l’installation réelle se trouve ailleurs, vous risquez un contrôle et d’éventuelles rectifications lourdes. En définitive, mieux vaut privilégier la transparence et la conformité pour éviter des coûts cachés et des litiges internationaux qui peuvent engager la responsabilité de votre entreprise. Les opportunités existent, mais elles doivent s’inscrire dans un cadre légal très clair et bien maîtrisé.

Des données chiffrées pour mesurer l’impact

Pour illustrer concrètement l’impact financier, prenons l’exemple d’une immobilisation achetée 200 000 € HT, sur laquelle la TVA à 20 % représenterait 40 000 €. Si vous devez attendre un an pour obtenir le remboursement de cette somme via le portail électronique, votre trésorerie peut être fortement mise à l’épreuve. Si, en revanche, vous êtes déjà identifié à la TVA dans le pays et que vous pouvez imputer immédiatement cette TVA sur vos déclarations periodiques, vous économisez un délai d’attente potentiel de plusieurs mois. Selon la taille de votre entreprise et la régularité de vos opérations, cela peut faire une différence notable dans votre gestion de trésorerie. C’est dans ces moments qu’il faut mettre en balance le coût administratif d’une immatriculation à la TVA avec le gain ponctuel (ou récurrent) obtenu. Chaque situation requiert une analyse minutieuse pour optimiser vos flux financiers et éviter de mobiliser inutilement des capitaux importants.


Conseils pratiques pour éviter les mauvaises surprises

Compte tenu de la complexité des règles de TVA intracommunautaire, il est essentiel de mettre en place une organisation solide en amont de vos opérations, surtout lorsqu’il s’agit d’une immobilisation de valeur élevée à installer dans un autre pays. Voici quelques conseils qui vous aideront à gérer plus sereinement ces démarches :

  • Planifier dès la négociation commerciale : avant de signer le bon de commande, identifiez les obligations fiscales, questionnez votre fournisseur sur sa pratique habituelle, et vérifiez le pays où la TVA sera due.
  • Centraliser la documentation : conservez tous les devis, factures, bons de livraison et justificatifs afin de pouvoir prouver la réalité de l’installation s’il y a un contrôle.
  • Anticiper l’immatriculation si nécessaire : si vous imaginez multiplier les achats et les installations dans un même pays, envisagez de vous y enregistrer pour la TVA. Le gain de temps et de trésorerie peut être décisif.
  • Consulter un expert local : la législation évolue régulièrement, et aucun pays ne fonctionne exactement comme le vôtre. S’entourer des bonnes compétences vous évitera bien des écueils.

La gestion des preuves d’installation

Un point souvent négligé est la bonne tenue des preuves attestant qu’une immobilisation a bien été installée dans un certain pays. En effet, dans le cadre d’une séparation stricte entre l’endroit où se situe le fournisseur et celui où est utilisée l’immobilisation, l’administration fiscale pourra exiger que vous prouviez que le bien a été effectivement installé là où vous l’affirmez. Cela implique la conservation de documents tels que des attestations, des rapports d’intervention des techniciens, des photos ou encore des relevés de transport. Sans ces éléments, vous vous exposez à des difficultés pour démontrer que vous avez correctement localisé l’opération. Les contrôles sont de plus en plus fréquents, et le manque de justificatifs peut retarder un remboursement ou justifier un redressement. En outre, si vous faites appel à plusieurs prestataires successifs (par exemple, un transporteur pour livrer le matériel, puis un sous-traitant pour l’installation), il est impératif de compiler leurs contrats et leurs factures pour retracer précisément le parcours de la marchandise.

L’importance de la traçabilité

La traçabilité est particulièrement cruciale si votre bien transite par plusieurs pays avant d’arriver à sa destination finale. Un cas typique est celui d’une organisation logistique centralisée : vous commandez une machine en Allemagne, vous la faites livrer temporairement dans votre entrepôt en France, puis vous l’envoyez finalement en Autriche pour qu’elle y soit installée. Dans un tel scénario, chaque étape doit être documentée afin de prouver que la TVA n’est pas due dans les pays de transit, mais bien dans celui de la consommation ou de l’installation. L’absence de preuves claires pourrait conduire l’administration à estimer que la transaction relevait d’une livraison intracommunautaire mal déclarée, avec à la clé des rappels de TVA. Soyez donc rigoureux dans votre logistique et n’hésitez pas à mettre en place un protocole interne pour gérer tous les flux de documents associés.


À quelles sources légales se référer ?

Pour les plus curieux d’entre vous, sachez que l’essentiel de la réglementation TVA au niveau de l’Union européenne est établi par la Directive TVA 2006/112/CE, régulièrement amendée, et par la Directive 2008/9/CE sur le remboursement TVA des assujettis établis dans un autre État membre. Chaque pays transpose ces directives dans son code général des impôts ou son code fiscal local. Vous pouvez consulter ces textes (dans leur version française ou dans la langue officielle du pays concerné) pour vérifier les points précis qui vous intéressent. Vous pouvez aussi faire appel à un cabinet spécialisé ou vous renseigner via des sites officiels. Par exemple, le site de la Commission européenne propose des guides synthétiques sur les règles de TVA pour les entreprises intracommunautaires, et vous pouvez également trouver des notes explicatives émanant de vos propres administrations nationales. Attention toutefois à la date de dernière mise à jour de ces documents, car les règles évoluent assez rapidement.

Un lien pour aller plus loin ?

Si vous souhaitez approfondir le sujet ou accéder à des ressources pratiques, je vous invite à consulter le guide officiel disponible sur le site de votre administration fiscale. Pour simuler un lien, vous pouvez vous référer à : Guide TVA intracom France. Vous y trouverez des informations supplémentaires sur la territorialité, le seuil des acquisitions intracommunautaires, ainsi que les procédures de remboursement. Bien sûr, tenez-en compte uniquement à titre d’exemple, et vérifiez toujours les sources les plus récentes pour être à jour.


Conclusion : adopter la bonne stratégie pour récupérer la TVA

Pour résumer, la récupération de la TVA sur une immobilisation installée dans un autre pays dépend d’abord de la qualification de l’opération : livraison intracommunautaire, prestation de services, ou achat local avec exigibilité de la TVA dans le pays d’installation. Ensuite, vous devrez déterminer si vous passez par le mécanisme d’autoliquidation, la procédure de remboursement, ou encore l’inscription à la TVA locale. Chaque scénario entraîne des implications administratives et financières différentes, qu’il est crucial d’anticiper. Les montants en jeu peuvent être conséquents, surtout pour les biens industriels ou technologiques de grande valeur. L’objectif est d’opter pour la meilleure solution, celle qui allie respect des règles, fluidité dans la gestion de la trésorerie et conformité fiscale. Si nécessaire, faites-vous accompagner par un expert fiscal ou comptable, surtout lorsqu’il s’agit de situations complexes impliquant plusieurs pays. Cela vous évitera des erreurs coûteuses et vous permettra de tirer pleinement profit des dispositifs européens de libre circulation des biens et des services. Je vous encourage aussi à partager en interne toutes ces informations avec vos équipes, car une bonne coordination entre les services commercial, logistique et comptable est fondamentale pour réussir la gestion de la TVA intracommunautaire. Bon courage, et gardez en tête que chaque difficulté surmontée vous rapproche d’une entreprise plus solide et mieux armée pour l’expansion internationale.

Johana


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